LE 152 ° régiment d'infanterie ( grande guerre de 14-18 )
Le drapeau du 152e Régiment d'Infanterie
Le 152ème REGIMENT D'INFANTERIE
Le Régiment des
DIABLES ROUGES
1914 - 1918
LE PREMIER DES REGIMENTS DE FRANCE
Le 152e Régiment d'Infanterie
fourragère rouge 7 citations à l'ordre de l'armée
« Les diables rouges »
Le premier régiment d'infanterie à obtenir la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914 - 1918 en 1915
Il est aussi le premier a recevoir la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire le 10 juillet 1917
Et pour finir il est toujours le premier Régiment de France à porter la prestigieuse fourragère rouge aux couleur de la Légion d'honneur le 3 septembre 1918
" Il est sur les bords du Rhin, c'est le plus beau des régiments " (chant du Régiment)
LE DIABLE ROUGE
L'élan endiablé, la ténacité, l'héroïsme du " 15.2 " (Quinze-Deux) en Alsace en 1914-15, à STEINBACH et à l'HARTMANNWILLERSKOPF, firent une telle impression sur les Allemands, que ceux-ci donnèrent au " 15.2 " le nom redouté de Teufelsregiment (Régiment du diable), d'où les poilus tirèrent leur glorieux insigne.
Le Drapeau du 152ème R.I.
Il Décoré de :
La Croix de chevalier de la Légion d'Honneur
La Croix de guerre 1914 - 1918 avec six palmes et une étoile d'or (7 citations)
La Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeille
La fourragère aux couleur de la Légion d'Honneur
Il porte dans ses plis 9 inscriptions :
LOANO (1795) HARBOURG (1813) ALSACE (1914-1915) La SOMME (1916) L'AISNE (1917-1918)L'OURQ (1918) ROULERS (1918) RETHEL (1940) RESISTANCE AUVERGNE (1944)
« Par Saint Maurice, vive l'Infanterie
Et par Lucifer, vive le Quinze-Deux »
Première guerre mondiale
( chronologie des combats )
Le Régiment du Diable (Teufelregiment)
Citations à l'ordre de l'armée obtenues par le 152e Régiment d'Infanterie
Effectifs pendant 1914-1918
i. Mobilisés
8 194 500 Français mobilisés entre 1914 et 1918 (classes 1887 à 1919)
ii. Pertes
1 457 000 morts
3 458 000 blessés (un individu peut être compté plusieurs fois)
Taux de pertes :
Pour l’ensemble des armes :
Officiers : 19 % Sous-officiers et soldats : 16 %
Par arme (sous-officiers et soldats) :
Infanterie : 23 % Cavalerie : 7,6 % Artillerie / Génie : 6 %
Par classe :
Classe 1914 : 29 % Classes 1912 et 1915 : 28 % Classe 1913 : 27 % Classe
1900 : 16 %
7ème région militaire (incluant la Franche Comté) : 15 %
La Première Guerre mondiale : les sept citations du régiment (1914-1918)
- 27 juillet 1914 au 31 juillet 1914
Mise en alerte du régiment, les réservistes vosgiens rejoignent Gérardmer. Le 152e, aux ordres du colonel Thomas de Colligny, est à 97 % de son potentiel de guerre, soit 3 290 hommes, et occupe ses positions de couverture générale sur la crête des Vosges face à la vallée de Munster.
- 4 août 1914
13 h 40 - notification de la déclaration de guerre : aussitôt le 15-2 s’empare du Col de la Schlucht et fait ses premiers prisonniers.
- 14 août 1914
Offensive vers Colmar. Le 15, prise de Soultzeren ; le 17, prise de Munster.
- 19 août 1914
Combat de la Croix de Wihr : Ayant reçu l’ordre de s’emparer des Trois Épis, le 3e bataillon du 152e RI progresse sur les crêtes Nord de la vallée de Munster et rencontre les 1er et 2e bataillons du 8e Régiment de Landwehr Bavarois au niveau du Grand Hohnack (982 m alt.) : réagissant instantanément par une habile et audacieuse manœuvre le III/152 bouscule les Bavarois qui laissent sur le terrain près de 300 morts et plusieurs dizaines de blessés prisonniers (21 tués et 27 blessés au 152e). Ce succès, quelque peu oublié, démontre l’excellente préparation du 15-2 au combat de rencontre en terrain montagneux et boisé : souplesse, silence, rapidité d’exécution, cohésion caractérisent cette manœuvre qui a été aussi sa première épreuve de feu. Un fier esprit de corps commence à animer ces fantassins dont la réputation inspire de plus en plus le respect, voire la crainte chez l’ennemi. Un autre surnom circule dans les deux camps pour désigner le 15-2 : « Les renards de la montagne ».
- 22 août 1914
Le régiment est aux portes de Colmar que les ordres ne permettront pas de libérer ; en effet, ailleurs, dans le Bassin Parisien, en Lorraine, la progression des Allemands semble irrésistible et les unités en pointe en Alsace comme le 152e R.I., menacés sur leurs arrières, reçoivent l’ordre de repli sur la crête des Vosges.
- 13 septembre 1914
Le 15-2 est rappelé côté vosgien, dans le secteur de Saint-Dié, et reçoit l’ordre de s’emparer du piton fortifié du Spitzberg (641 m. alt.) barrant les accès Est de cette ville.
- 16 au 25 septembre 1914
Combats du Spitzberg : (152e aux ordres du lieutenant-colonel Goybet depuis le 30 août).
16 septembre 1914 17 septembre 1914
18 septembre 1914 19 septembre 1914
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- 20 septembre 1914
Reconnaissances et mise en place sur ligne d’attaque.
1re attaque, 1er échec : les vagues d’assaut françaises du 2e bataillon se brisent sur le feu des mitrailleuses allemandes.
2e attaque, 2e échec : la 7e Cie approche à 500 m du sommet.
3e attaque, 3e échec : 1er et 2e bataillons sont exsangues et relevés dans la nuit par le 3e au repos depuis le 16 septembre.
4e attaque, le piton tombe : débouché surprise en fin d’après-midi, sans préparation d’artillerie, et assaut à la baïonnette pour s’emparer du sommet où les Allemands sont retranchés dans les ruines d’un vieux château féodal.
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- 21 au 25 septembre
« L’apocalypse » : en quatre jours, le sommet tenu par le 152e va recevoir 15 000 obus de calibre 105 à 220, mais toutes les contre-attaques allemandes pour reprendre le piton échouent. Bilan : plus de 600 tués, blessés et disparus.
- 1re citation à l’ordre de l’Armée, avec étoile d'or
- octobre à décembre 1914 : repos et reconditionnement à Gérardmer puis à Fellering dans la haute vallée de la Thur, côté alsacien des Vosges.
25 décembre 1914 3 et 4 janvier 1915, combats de Steinbach : (152e aux ordres du lieutenant-colonel Jacquemot)
La prise de ce village et surtout des deux hauteurs qui l’encadrent au Nord-Est (Plateau d’Uffholtz) et au Sud-Ouest (côte 425) est indispensable pour qu’une attaque française en direction de Cernay et de la Plaine d'Alsace puisse déboucher de la vallée de la Thur. Mal renseigné sur le degré de fortification du village et des deux points d’appui tenus par les Allemands, le commandement français engage le 15-2 et le 213e RI le jour de Noël dans une attaque de débordement du village par le Nord et le Sud. Ce qui devait être une attaque éclair se transforme, face à une résistance acharnée, en huit jours de féroces combats au corps à corps, de jour et de nuit, où il faudra s’emparer une à une de maisons fortifiées et de tranchées remplies d’eau glacée. Les évacuations pour pieds gelés seront nombreuses. Combats de rue dans Steinbach d’une rare intensité : le village ravagé par les incendies tombe entre nos mains dans la nuit, la route de Cernay est ouverte mais les deux régiments épuisés ne peuvent se risquer dans un autre combat de rue. Bilan : 167 tués, 374 blessés, et 23 disparus au 152e .
- 2e citation à l’ordre de l’Armée, avec palme
- 15 mars 1915 : deux bataillons restent en ligne à Steinbach, le troisième au repos à Bitschwiller-les-Thann, 10 kilomètres en arrière avec relève tous les quatre jours. Le régiment quitte le secteur pour monter en ligne au Vieil Armand.
- 23 au 26 mars 1915
Première bataille du Vieil Armand : Le Vieil Armand, également connu sous le nom de « Hartmannswillerkopf » et abrégé en « HWK» dans les communiqués militaires est une montagne culminant à 956 m : c’est un observatoire de tout premier ordre, car aucun sommet aussi élevé n’est aussi proche de la plaine d’Alsace. De ce sommet, toute la logistique allemande entre Colmar et Mulhouse peut être observée et donc coupée. Les Allemands n’ont ici qu’un objectif défensif : interdire la prise de cet observatoire par les Français, mais en cas de perte, ils s’acharneront à le reprendre quelqu’en soit le prix. Pris le 25 décembre 1914 par les chasseurs alpins, il est repris par les Allemands en janvier qui y effectuent des travaux défensifs titanesques.
- 19 mars 1915. Quand le 15-2 intervient, tous les efforts de la 1re Brigade de Chasseurs pour reconquérir le sommet sont restés vains.
- 23 mars 1915, 1er assaut vers l’HWK mais qui ne parvient qu’à 200 m du sommet.
- 26 mars 1915, 2e assaut sous la neige, l’ennemi est submergé, culbuté, le sommet conquis et même largement dépassé. Les Allemands ont perdu 1 800 hommes mais le 152e compte 130 tués et près de 400 blessés. C’est ici que 15-2 s’est vu attribué par les Allemands son plus beau surnom de bataille : « Teufels regiment », « le Régiment du Diable ».
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A mon arrière grand-père, François MILLOT, tombé le 26 mars 1915.
Qu'il repose en paix là-haut sur la colline du HWK...
Ordre du 4 octobre 1914 | Ordre du 12 juillet 1917 | ||||
. | Sous les ordres du lieutenant-colonel Barrard, a, le 22 mai 1917, enlevé d'un seul bond et en quelques minutes, avec deux de ses bataillons, le plateau des Casemates et pris une centaine de prisonniers, faisant, comme toujours, preuve du plus bel entrain et de la plus belle énergie. A, de nouveau, le 25 juin, pris part à l'attaque du plateau d'Hurtebise, atteignant ses objectifs d'un seul élan et contribuant à la prise d'une grotte où l'on a fait plus de 300 prisonniers. | ||||
Ordre du 27 janvier 1915 | Ordre du 6 août 1918 | ||||
A, sous les ordres du chef de bataillon Jacquemot, fait preuve, d'une vaillance et d'une endurance au-dessus de tout éloge en conquérant le village de Steinbach après huit jours de luttes héroïques de jour et de nuit, en s'emparant une par une des maisons fortifiées, répétant les assauts au milieu des incendies, se maintenant sous un feu des plus violents dans les tranchées remplies d'eau glacée, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et lui enlevant une mitrailleuse et de nombreux prisonniers. | | ||||
Ordre du 3 avril 1915 | Ordre du 4 septembre 1918 | ||||
Commandé par le lieutenant-colonel Jacquemot a, avec les 7e, 13e, 27e et 53e bataillons de chasseurs, rivalisé d'énergie et de courage sous la direction du lieutenant-colonel Tabouis, pour se rendre maîtres, après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette, de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. | | ||||
Ordre du 4 décembre 1916 | |||||
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MILLOT François | Né le 20 mai 1881, Fourchambault (Nièvre). Soldat de 2ème classe au 152ème R.I., N° matricule : 04281 au Corps, classe 1901, N° matricule : 542 au recrutement de Nevers. Décédé le 26 mars 1915 à l’ Hartmannswillerkopf . Tué à l'ennemi, Hartmannswillerkopf (68). Tombe n° 138 cimetière du vieil armand. | 26/03/1915 | Tué à l'ennemi, Hartmannswillerkopf (68) | 138 | |
Le 6 août 1914, le 152e régiment d'infanterie occupe sa position de couverture (la Schlucht, le Hohneck, Balverche). |